- PARISETTE
- PARISETTEPARISETTEPlante vénéneuse (Paris quadrifolia L.; liliacées) dont toutes les parties, surtout les feuilles, renferment deux glucosides toxiques, le paristyphnoside et le paridoside, qui dérive vraisemblablement du premier par hydrolyse. Elles contiennent, en outre, de l’asparagine, des acides citrique, malique, phosphorique, une résine, probablement des alcaloïdes. Antidote des poisons pour les médecins du XVIe siècle, qui croyaient beaucoup aux antagonismes entre les substances délétères, et prescrite autrefois contre la folie, la parisette est effectivement antispasmodique et narcotique, entraînant à faible dose (2 baies): gastralgie légère, migraine, somnolence; à plus forte dose: nausées, anxiété, vomissements, diarrhée, dilatation puis contraction de la pupille, accélération puis ralentissement du cœur. Poison du système nerveux, curarisante au niveau musculaire, la plante pourrait connaître des emplois en phytothérapie. Les homéopathes l’indiquent dans certains troubles nerveux, la toux avec expectoration, l’extinction de voix, les rhumatismes. Les anciens emplois externes (plaies, brûlures) sont à proscrire. Les baies, qui ont connu des emplois tinctoriaux, entraient dans les philtres d’amour au Moyen Âge.• 1778; dimin. de Paris♦ Plante (liliacées) à baies bleuâtres, commune dans les bois et les prairies humides, appelée parfois raisin de renard.⇒PARISETTE, subst. fém.BOT. Plante vivace de la famille des Liliacées, poussant dans les bois et prairies humides, dont la tige dressée à partir d'une souche rampante porte un seul verticille de quatre feuilles et qui donne des baies rondes, bleu foncé, vénéneuses. La Parisette pousse à peu près dans toute l'Europe et pénètre jusqu'en Sibérie, on trouve deux espèces voisines en Asie (E. TOMANOVA, Plantes sauvages, Paris, Gründ, 1981, p.260).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1778 (LAMARCK, Flore franç., n° 667 ds Fonds BARBIER). Dimin. de [herbe de] Paris (ca 1540, J. YVER, Le Printemps ds Conteurs fr. du XIVes., éd. P. Jourda, p.1151), nom du héros troyen; suff. -ette(-et). Bbg. HAUDRICOURT (A.). J. B. Monet de Lamarck... In: Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13. 1971. Québec, 1976, t.1, p.713.
parisette [paʀizɛt] n. f.ÉTYM. 1778; dimin. de Paris.❖♦ Plante (Liliacées) à baies bleuâtres, commune dans les bois et les prairies humides et dont la racine a des propriétés émétiques. || La parisette est scientifiquement appelée paris, et régionalement raisin-de-renard, herbe-à-Paris, étrangle-loup.
Encyclopédie Universelle. 2012.